Industrie agroalimentaire, quelle place peut prendre l’innovation pour relancer ses activités ?
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Industrie agroalimentaire, quelle place peut prendre l’innovation pour relancer ses activités ?

Fort de 30 années de collaboration et de relations privilégiées tissées avec le secteur Agroalimentaire, MCG Managers, spécialiste du management de transition, s’associe à FoodTech Lyon AURA pour présenter un webinar sur la thématique « Agroalimentaire : quelle place peut prendre l’innovation pour relancer vos activités ? ». Quelles sont les évolutions du secteur agroal...
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Agroalimentaire, la place de l'innovation pour relancer ses activités | MCG

Fort de 30 années de collaboration et de relations privilégiées tissées avec le secteur Agroalimentaire, MCG Managers, spécialiste du management de transition, s’associe à FoodTech Lyon AURA pour présenter un webinar sur la thématique « Agroalimentaire : quelle place peut prendre l’innovation pour relancer vos activités ? ».

 

Quelles sont les évolutions du secteur agroalimentaire ?

Françoise Gorga, Directrice recherche & innovation ANIA

La crise covid-19 a fait prendre conscience aux pouvoirs publiques que l’industrie agroalimentaire française était un secteur stratégique pour le pays. Les entreprises ont été impactées par cette crise :

  • 22 % chute moyenne du chiffre d’affaires des entreprises du secteur,
  • 61% des entreprises ont annulé ou reporté leurs projets d’investissement.

L’enjeu est d’essayer de répondre aux attentes des consommateurs en se réinventant et en étant capable de fournir le bon produit, à la bonne personne, au bon endroit et au bon moment.

Pour en savoir plus : consultez le baromètre de l’ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires

Philippe Goetzmann, Fondateur Philippe Goetzmann &

Au cours de cette crise, 3 facteurs majeurs font évoluer la nature du marché :

D’abord, le télétravail s’est accéléré ce qui a pour effet le déplacement de la consommation alimentaire du lieu de travail vers le lieu d’habitation avec plus de « fait à la maison ».

Ensuite, l’accélération digitale a fait gagner 3 à 5 ans d’acquisition digitale au niveau du consommateur. 2,5 millions de nouveaux clients ont fait des achats online, notamment avec le drive (selon KANTAR). L’impact du digital sur la consommation a 3 conséquences :

  • la concentration de l’offre qui se traduit par moins de choix en drive qu’en magasin physique,
  • le développement fort du canal e-commerce,
  • l’augmentation de la fréquentation des e-commerces a contribué au développement du marketing digital avec des contacts clients mieux qualifiés.

En dernier, le pouvoir d’achat est ralenti aujourd’hui par les mesures de chômage partiel. En effet, beaucoup de français ont vu leurs revenus diminués. Cette baisse entraîne une baisse du pouvoir d’achat et donc une pression accrue sur les achats alimentaires.

A retenir

L’industrie agro-alimentaire a globalement connu un recul d’activité avec une politique d’investissement qui a été ralentie par ses acteurs, alors que l’investissement devrait être accéléré par ses changements profonds : déplacement, connaissance (digital), problématique du « reste à vivre » qui nécessite de trouver des choses différentes et d’adapter les entreprises.

Comment s’adaptent les acteurs sur ce nouveau terrain de jeu ?

Laurence Rousset, Directrice Innovation, Développement et consumer insights BONDUELLE

Les consommateurs sont à la recherche de local bio, de durabilité, de naturalité et de transparence.

Cette période est l’opportunité d’aborder des sujets plus sensibles avec le consommateur comme l’utilisation du plastique. Avant cette crise, le consommateur rejetait le plastique, notion de « plastique bashing »,  alors qu’aujourd’hui il est plus anxieux et se dirige vers des produits emballés. Ainsi, 1/3 des Français privilégiait l’achat de produits avec moins d’emballage avant le Covid-19. Désormais ils sont 40% à ne pas continuer à le faire après la crise sanitaire (Sondage IFOP). Cela représente pour la marque un axe de communication sur lequel elle explique sa démarche de plastiques « plus vertueux » (recyclables, fabriqués avec des matériaux recyclés).

Xavier Boidevezi, Directeur Atelier DigitalGroupe SEB

Deux niveaux d’opportunité avec cette crise :

  • En interne : le télétravail s’est imposé pour beaucoup d’acteurs, ce qui a eu impact sur les organisations qui ont dû faire preuve d’un vrai lâche prise.
  • En externe : pendant la crise le consommateur a dû changer ses habitudes et préparer ses repas quotidiennement en devant répondre à la question, « qu’est-ce que je mange ? ». Ce questionnement fait écho à un besoin d’inspiration, de gestion de l’approvisionnement, de préparation,… et un retour aux fondamentaux.

A retenir

De cette crise résulte des effets conjoncturels et les effets de fonds sur la consommation :

  • la crise a provoqué une accélération de l’adoption des innovations ;
  • le bio, le local, les circuits courts étaient des tendances qui existaient déjà, qui ont beaucoup augmenté pendant le confinement et ces tendances resteront plus fortes en 2020 qu’en 2019.

Comment les start-ups peuvent-elles être un catalyseur pour maintenir cette situation d’agilité / adaptation consommateur ?

Denis OLIVIER, CEO Meal Canteen

« On a gagné 3 ans sur l’acceptation des propositions des start-ups par les grands groupes de la restauration collective ».

Dans la restauration collective, la reprise n’est pas encore là. Il est question de comment reprendre cette activité dans les meilleures conditions ?

  • Soit laisser de côté l’innovation ce qui peut être mortifère,
  • Soit se transformer en passant du self au self virtuel. L’utilisation du digital permet de rénover le lien entre « la cuisine » et le convive ainsi que de donner plus facilement des infos sur les allergènes, le nutriscore,… et de mieux respecter les contraintes liées au cadre réglementaire.

La nouvelle génération a de nouvelles aspirations. Le digital et les idées innovantes des start-ups vont devenir des standards indispensables pour répondre aux nouvelles normes écologiques.

Laurence Rousset, Directrice Innovation, Développement et consumer insights BONDUELLE

L’allègement des processus a permis aux équipes d’être plus autonomes et plus proactives. La collaboration entre les start-ups et les grands groupes peut aider à maintenir cette agilité. C’est particulièrement vrai dans le segment de marché de la Food Service qui cherche à se réinventer. Bonduelle travaille avec des start-ups pour développer de nouvelles offres et de nouveaux services pour se « co-relancer » avec des solutions plus agiles et profitable à tous.

A retenir

Jérôme Zlatoff, Référent thématique FoodTech Lyon AURA

  • Co-relance : tout le monde a besoin de se relancer, il y a donc une opportunité pour les start-ups et les grands groupes de collaborer ensemble.

  • Retour sur investissement immédiat : les entreprises ne sont pas en mesure de travailler sur des projets avec un ROI incertain ou lointain. Les start-ups doivent travailler sur leur proposition de valeur pour diminuer la barrière à l’entrée et faciliter les collaborations.

  • Focus sur les besoins des clients qui ont évolués : distinguer les éléments structurels et/ou conjoncturels.

  • Tentation du repli sur soi et du frein à l’innovation alors que beaucoup de métiers doivent se réinventer. Les start-ups peuvent être un très bon moteur pour aider les entreprises à se réinventer plus rapidement et avec plus d’efficacité.

Pierre-Yves Freminet, Directeur Industrie, Services & Distribution MCG

  • L’accélération des transformations : intégrer les transformations à la stratégie de l’entreprise pour faire pivoter le business model et la façon de produire et de distribuer.

  • Le lien social : en interne les rapports entre les collaborateurs ont pu être fragilisés ou renforcés. En quête de plus sens, l’entreprise a la nécessité d’appréhender différemment ses relations avec ses personnels.

  • L’innovation : se surpasser pour se réinventer en s’inspirant de l’agilité et de « l’esprit start-up ». Cette innovation plus intégrée, plus responsable nécessite de sortir de sa zone de confort pour garder ses avantages concurrentiels.

  • Raison d’être de l’entreprise : repenser le rôle, la mission, l’engagement social et sociétal, les ressources, les nouvelles formes de relation avec les clients et l’écosystème.

Voir le webinar sur l’industrie agroalimentaire dans son intégralité

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